Née en 1983, Alice Laverty est diplômée d’un Master en dessin à l’École Supérieure de dessin Émile Cohl, Lyon, et d’un Master 2 Recherche en Création et Plasticité contemporaine à l’Université Paris Sorbonne. Avec une forte volonté, elle s’affirme comme peintre plasticienne faisant partie de la nouvelle scène figurative française.
Quelque soit la technique, huile, encre ou stylo Bic, Alice Laverty propose un univers pictural charnel et spirituel qui questionne notre corporéïté à l’aune du Transhumanisme. Fascinée par l’individu et le corps comme véhicule des émotions, elle défend une approche figurative contemporaine de la « Figure féminine » , du « couple » et de la « mère ».
Depuis sa première grande exposition solo « A corps et Désaccord » en 2014, qui présentait des créatures en proie à leurs émotions, et l’exposition « Etre(s) Cellulaire(s) » en 2015, avec une proposition de mise en « forme et couleur » de la dualité de l’humain, Alice poursuit sa quête en mettant le corps et son « émotionnalité » face aux nouvelles technologies. En 2016, Alice expose « Cells & Love », Pour cette série, Alice Laverty souligne: l’hégémonie des smartphones dans nos vies. L’artiste s’interroge sur leur impact sur les rapports humains. Recherche qu’elle poursuit à son atelier et à travers son Master Recherche, en s’inspirant des théories philosophiques humanistes qui tentent de définir la créature « Etre Humain ». En 2017, les combats de nos corps s’exposèrent en grand au Ministère des Finances de Bercy avec l’exposition « Corps Connectés ». L’artiste y approfondit ses interrogations artistiques à l’égard de l’humain, et son rapport addictif aux nouvelles technologies de la communication. En 2018, lors de l’exposition « Miroir Miroir », à l’Arteppes d’Annecy, sa recherche s’aventure sur des chemins plus conceptuels, et le corps se défragmente en centaines de dessins, enfermés dans les formats de nos écrans, puis s’anime et se re-décompose, évanescent. Et elle poursuit en ce moment sa recherche avec des projets avec d’autres jeunes artistes de la scène de la figuration contemporaine. En 2021, c’est la grande exposition solo « Les Palpitantes » en Haute Savoie, qui présente une grande série de portraits de femmes artistes, têtes flottantes entre des mains expressives. Tous ces portraits, dans une scénographie qui les relie par un fil rouge, entourent le regardeur et le met en tête à tête avec des grands destins féminins. « Les Palpitantes » mettent en valeur des parcours de femmes artistes chez qui le corps féminin fut intimement entrelacé avec la production artistique des sujets. « Les Palpitantes » s’exposeront à Marnaz (74) étoffées de nouvelles figures, en 2024. Alice Laverty a travaillé et vécu aux Etats Unis en tant que portraitiste-caricaturiste et peintre, puis, après un passage au squat d’artistes « 59 Rivoli », elle a participé à plusieurs expositions en solo et collectives ( Paris, Milan, Londrès ), à la Cow Parade Edition 2015, et poursuit son travail de peintre en atelier privé. L’oeuvre d’Alice Laverty est exposée en divers lieux, espaces d’art contemporain, lieux publics, institutionnels et privés, galeries (Paris, Milan, Londres). et ses collectionneurs se trouvent dans le monde entier ( Emirats Arabes Unis, Liban, Allemagne, USA, Belgique ) sélection Mola 2016, Salon d’Automne 2020, Trophée Jean-Charles Hachet, Grand Prix Européen d’Art Contemporain 2022 lors du Business Art Fair Paris.
Alice Laverty a quitté Paris, vit et travaille en Haute-Savoie, entre Annecy et Genève. Artiste impliquée auprès des publics sensibles pour la défense de la liberté d’expression et de la laïcité à la française auprès d’ONG. Elle est aussi illustratrice pour l’édition et la communication visuelle.
– « Nous sommes en quête de notre individualité mais sommes souvent tous prisonniers des mêmes systèmes que l’on échafaude avec application. Tous semblables dans la poursuite aveugle de notre « unicité », tous uniques, et pourtant tous faits de la même matière. Comment savoir où je suis ; quelle est « ma peau » comme le disait Paul Valéry, et où commence celle de l’autre ? Alors que le formatage des écrans, par « où » être ? Dans notre monde qui se déchire pour des idées et un pouvoir d’achat, c’est une notion qui demande à réfléchir… Un artiste devrait peindre sur son monde et sur son temps, en trouvant l’universalité de toute chose. Ma démarche picturale cherche à dire le paradoxe de l’Homme d’aujourd’hui. De son aspect le plus individuel, son enveloppe corporelle enfermante, limitante, jusqu’à son universalité, cellulaire et émotionnelle. Cet individu Moderne, Connecté, a tout les outils pour communiquer mais il se heurte toujours à l’Autre, et à la solitude de sa condition. »